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 Le téméraire du village (Maria)

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Maxence A. McNeil

Maxence A. McNeil


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MessageSujet: Le téméraire du village (Maria)   Le téméraire du village (Maria) EmptyMar 31 Jan - 17:07

Maxence était pas le gars le plus téméraire de la terre. C’était pas le genre à se foutre dans des histoires pas possible par ennui ou pour impressionner une nana. Son truc à lui, pour faire plaisir au nana, c’était sa voiture -enfin la voiture de sa vieille plutôt. Il venait les chercher devant le perron et ça faisait toute une histoire car sa voiture était pas des plus neuves. Ouais, elle faisait un bruit pas possible et ça plaisait très moyennement aux vieux des rues. Malgré tout, la voiture avait une sacré gueule alors la nana avait beaucoup de fierté à pénétrer dans l’habitacle en tapant la bise au conducteur. Après, et selon le degré de beauté de son rencard, Maxence l’emmenait soit manger au Red fish burger pour poursuivre par une balade en voiture sur les docks soit, cash, au cinéma. Tout cela pour dire que le jeune homme ne se compliquait pas le moins du monde la vie et ce même pour rameuter du monde dans son pantalon. Ses journées solitaires ne différaient d’ailleurs pas énormément. C’était un homme casanier et peut de chose réussissait à égayer son sens de l’aventure -en dehors des courses de voiture. C’est pour cela qu’il ne fut pas des plus ravi lorsque son dealer et camarade Clyde lui dit que le rendez-vous habituel avait changé d’endroit. Il était suspecté d’avoir fait un deal avec un type qui avait fait une overdose et devait à présent vagabonder dans la ville s’il voulait continuer son petit business en paix mais le truc que Clyde comprenait pas c’est que Maxence en avait rien à cirer de ses affaires, punaise, lui il voulait son rendez vous HABITUEL à l’heure HABITUELLE à l’endroit HABITUEL. C’était si dur à comprendre, bordel ? Hélas pour lui, Clyde était déjà à moitié défoncé et tout ce qu’il arrivait à articuler de sa voix pâteuse et morne était : « Ouah, allez, mec, viens. THE ONLY WAY. Je suis dans l’est, pas loin des quais. Je sais pas comment ça s’appelle, c’est un bateau. OUAH UN BATEAU FLUORESCENT PUTAIN ! THE ONLY WAY. » Il venait de lui raccrocher au nez nom de dieu ! Je t'enverrais du ONLY WAY, moi, connard.

D’une main rageuse, Maxence lâcha son hamburger dégoulinant, s’essuya rapidement la bouche et fonça dans sa caisse garée à deux minutes du Red fish burger. Quand bien même il connaissait l’endroit de nom, il n’avait jamais foutu un pied dans ce bateau louche de paumés, junkies et autres merveilles de notre monde et n’avait jamais compté le faire. Or voilà que cet attardé de Clyde en avait décidé autrement et ordonnait à notre innocent Maxence de se ramener illico presto. Dans l’espoir de se détendre, le jeune homme enclencha l’autoradio. Hélas, cela n’eut pour résultat que le contraire : une espèce de vieille house des années 90 résonna dans les enceintes, lui rappelant les défonces à l’acide des générations précédentes aux rythmes vulgaires de BOUM BOUM incessants. Un cri de haine s’échappa de son gosier grand ouvert pour s’éteindre en un grognement insatisfait lorsqu’il se fourra une clope entre les lèvres. D’une main maladroite, il trifouilla dans la boite à gants dans l’espoir de trouver un feu. Victorieux, il se sentait déjà mieux et tient ! Il était arrivé. La clope au bec, il enfila sa veste et bondit en dehors de la décapotable sans ouvrir la porte.

Punaise, c’était quoi ce… TRUC ? Sa mère aurait des vertiges de savoir que son enfant chéri était ici… Pour pécho auprès des petits voyous du quartier en plus ! « Allez, Clyde la fripouille, ramène tes fesses, qu’on en finisse ! » Beugla-t-il devant ce qu’il devinait être l’entrée principale de ce… bateau. Quelque chose lui dit que c’était sans doute un très mauvais mouvement de gueuler ainsi, mais c’était bien trop tard, il avait pénétré dans les entrailles du monstre de ferraille.
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Maria-Ludmilla S. Belaïa

Maria-Ludmilla S. Belaïa


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MessageSujet: Re: Le téméraire du village (Maria)   Le téméraire du village (Maria) EmptyMer 1 Fév - 23:34

D’accord. Pouvait-on lui expliquer ce qu’elle était censée faire dans cette…cette…épave? Maria leva les yeux au ciel, profondément agacée, tout en pianotant nerveusement sur son téléphone portable -une veine qu’elle ne l’eut pas perdu lors de la dernière soirée bien arrosée. Clope au bec, la blonde regardait autour d’elle, incapable de se concentrer une minute sur son objectif premier. Quel objectif, d’abord? Elle ne s’en souvenait plus. L’avait-elle au moins su un jour? C’était précisément ce pourquoi elle espérait joindre son contact, mais évidemment, ce dernier restait injoignable. « Allez, bordel, décroche! » siffla la blonde en tirant une bouffée de nicotine salvatrice. Répondeur. Once again. « Et merde! » cracha-t-elle avec dédain, tout en jetant son portable dans son sac à mains. Attendre. Une minute. Puis cinq. Puis dix. Consulter sa montre toutes les deux secondes. S’énerver. Engueuler un interlocuteur qui ne prenait même plus la peine de décrocher. Se mordiller l’ongle du petit doigt, foutant en l’air sa french-manucure. Fumer, encore, parce qu’elle n’avait rien d’autre à foutre. Re-faire les cent pas. Pester entre ses dents. Jurer que, la prochaine fois qu’elle serait face à lui, elle lui arracherait la tête. Ou la langue. Ou même les deux. Pour qu’il ait au moins une excuse valable de ne pas décrocher son putain de téléphone. Elle était énervée, et alors? Elle avait ses règles, elle n’y pouvait rien. Et comme il fallait s’y attendre, elle était d’une humeur massacrante. En plus, la nuit dernière, elle n’avait pas très bien dormi et elle n’avait pas eu son café habituel. Tout allait bien, pensait-elle rageusement. Et l’autre connard qui ne répondait pas! Maria pensait, ce qui pouvait paraître étonnant pour une blonde. Penser à quoi, d’ailleurs? Des futilités, comme d’habitude. Comme par exemple…Que se passerait-il si toutes les filles avaient leurs règles en même temps? Le monde serait une véritable bombe à retardements, cela ne faisait aucun doute là-dessus. On assisterait à une recrudescence des meurtres, et les pages faits-divers n’auraient pas fini d’être remplies. On ne devait jamais contrarier une fille pendant cette période. JAMAIS.

Pourtant, l’autre abruti ne semblait pas encore l’avoir compris. Il fallait lui pardonner, il avait le cerveau plutôt lent. Et cela n’avait strictement rien à voir avec les bidules que les gosses s’amusaient à faire voler sur les plages. Ou dans les jardins publics, d’ailleurs. Maria cracha la fumée nocive en un long filet blanchâtre. Elle avait recommencé à faire les cent pas, ses talons aiguille claquant sur la ferraille de l’épave. Toc. Toc. Toc. elle faisait un boucan à en réveiller un mort, si son interlocuteur venait à passer par là, il aurait eu vite fait de la repérer. Mais encore fallait-il qu’il eût été là. Et ce n’était pas encore gagné. Loin s’en faut. En tout désespoir de cause, Maria replongea la main dans son sac à main et en extirpa l’appareil tant honni. Sans vraiment trop y croire, elle composa à nouveau le numéro, qu’elle connaissait à présent par cœur. Elle se mordilla à nouveau l’ongle du petit doigt. Attendit. Et, comme elle l’escomptait, il ne se passait rien. RIEN DE RIEN. Pas même une sonnerie. Alors que d’habitude, cela sonnait au moins trois fois. En grommelant, la blonde regarda son écran tactile, et grogna plus fort en s’apercevant qu’il n’y avait pas de réseau. « what the fuck, pas de réseau?!? » Il ne manquerait plus que ça, tiens! Néanmoins, Maria-Ludmilla n’avait pas fini de râler. Pas encore. Devais-je rappeler qu’elle n’en aurait fini que quand elle aurait effectivement craché tout son venin, déversé tout son fiel sur le sombre crétin qui s’était seulement avisé de la planter là. Connaissant le gus, il devait être en train de baiser, fumer, boire, rayer la mention inutile. Peut-être même les trois à la fois. Maria ne comptait plus les nuits de débauches où elle l’avait croisé. Cela dit, le mec, il avait trois neurones, il ne fallait pas trop en demander non plus. D’un geste rageur, Maria balança le téléphone par terre. Tant pis pour l’écran. L’appareil, en soi, était un warrior, il avait résisté à plusieurs chute, aussi celle-ci ne risquait pas de lui être fatale, il n’était pas à une gamelle près. « Peut-on me dire, quelqu’un, n’importe quoi, pourquoi, putain de merde, il n’y a jamais de réseau lorsqu’on a impérativement besoin de joindre quelqu’un? » Maria n’était peut-être pas réputée pour avoir une veine inouïe, mais tout de même, être coincée dans un endroit qui puait la moule, délabré qui plus est, et sans rien qui eût été susceptible de la relier un tant soit peu à la civilisation, il ne fallait pas se foutre de la gueule du monde.

Mais Maria n’abandonnait JAMAIS. Son obstination frôlait parfois le ridicule. Elle était ridicule, de toute manière. Mais le ridicule ne tuait pas. Sinon, elle serait six pieds sous terre depuis longtemps. Elle coinça une énième cigarette entre ses lèvres, puis un cric de briquet plus tard, elle l’avait allumée. ENFIN! Exulta-t-elle lorsqu’elle sentit le tabac rouler de sa gorge jusqu’à ses poumons, tout en passant par la trachée. Elle était vraiment à cran, la nicotine était presque vitale. Même si en soi, le presque était à bannir. C’était vital, point barre. Point à la ligne. Il n’avait pas lieu de tergiverser plus longtemps. Maria ramassa ensuite son téléphone, dont l’écran, c’était à prévoir, était légèrement fendillé. Bon, d’accord. Non seulement elle était obligée de pédaler pour avoir du putain de réseau, mais en plus elle avait pété l’écran. De mieux en mieux. Maria appela une nouvelle fois. L’autre ne décrocha pas. Mais gueula pour la forme. « Mais putain, qu’est-ce que tu branles bon sang? Si tu ne rappliques pas d’ici dix secondes, je me tire! » Pour la forme, vraiment. Langage fleuri mis à part. De toute manière, Maria ne faisait jamais dans la finesse. Cela faisait partie intégrante du personnage. Elle avait dit qu’elle allait se casser, alors, elle se cassa. Purement et simplement. Sans autre forme de procès. Quand soudain…« Allez, Clyde la fripouille, ramène tes fesses, qu’on en finisse ! » Fripouille? il avait bien dit fripouille? Si les petits branleurs du coin se rassemblaient par ici, elle avait tout intérêt à dégager de là, ne serait-ce que pour ne pas être foutue dans le même panier qu’eux. Ses parents seraient ravis que les flics n’appellent chez elle à trois heures du matin pour dire qu’elle venait de se faire coffrer. Quoique, elle ne devrait pas trop se faire de souci de ce côté-là, elle était majeure dans tous les pays du monde, ce qui signifiait qu’en cas de pépin, c’était elle que l’on viendrait trouver en premier lieu. La voix. Focus, bordel. Elle venait de par là. Par sécurité, Maria enleva ses chaussures. Il était inutile de se faire repérer davantage. Et à dire vrai, elle était plutôt soulagée de retirer ces instruments de torture. Elle tomba alors nez à nez avec un gars, qui avait l’air tout aussi paumé qu’elle. Elle haussa un sourcil, avant de lancer, légèrement railleuse. «  je ne sais pas qui c’est ce Clyde que tu recherches, mais il n’a pas l’air de traîner dans le coin! Je peux te dire qu’il n’y a personne dans cette putain d’épave parce que j’en viens. Je crois que tu t’es fait poser un lapin. » La jeune fille regarda à nouveau autour d’elle, pour tenter d’apprécier la beauté du lieu. Beauté…tout était relatif, cela dit. « Cela dit…drôle d’endroit pour un rendez-vous. Si tu veux mon avis, ça craint, et pas qu’un peu. » Il ne lui avait pas demandé son avis, et alors, elle le donnait quand même. Et s’il n’était pas content, il pouvait toujours aller voir ailleurs si elle y était.
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Maxence A. McNeil

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MessageSujet: Re: Le téméraire du village (Maria)   Le téméraire du village (Maria) EmptyVen 3 Fév - 16:52

Que tout cela était irritant ! Maxence serrait les mâchoires d'énervement et faisait ressortir ses pommettes de manière certes virile mais peu esthétique. La patience n'était définitivement pas une de ces qualités et il le savait bien. Il n'osait réellement pénétrer dans cette bicoque davantage ; pas qu'il soit froussard mais il se disait que son beuglement aurait sans doute suffit à rameter un troupeau de vaches en furies et que donc, aussi défoncé que Clyde pouvait l'être, il l'aurait entendu. Il se tenait ainsi tel le bout de bois à l'entrée du bateau semblé abandonné, serrant les dents jusqu'à n'en plus pouvoir. Un moment de répit fut octroyée à sa pauvre mâchoire lorsqu'il surprit une jeune fille émerger maladroitement du monstre de ferraille. Quel genre de nana enlève ses chaussures dans un endroit pareil, sérieusement ? Fut sa première pensée avant même qu'elle n'ouvre la bouche. Faut dire que franchement, le sol inspirait aucunement la confiance de Maxence, il imaginait aisément les chiens appartenant à des vieux punk dégueulasses déverser furieusement leur pisse sur le bitume. Mais après tout, l'hygiène de la donzelle ne regardait pas le moins du monde notre jeune homme et si celle ci, aussi crasseuse soit elle, pouvait lui indiquer où était Clyde, il lui dirait volontiers amen !

Hélas ! Avant même qu'il n'ait le temps de lui poser la question fatidique, elle déclencha un désespoir immense en lui : il n'y avait donc personne dans ce foutu rafiot ! Clyde s'était bel et bien foutu de sa gueule et il allait le regretter. Maxence nota mentalement le nom de son dealer sur sa liste des gens à abattre.

D'un air dépité, le jeune homme posa à nouveau son regard sur les pieds nus de la jeune fille. « Remets tes chaussures. Je me tire et je pense que tu devrais en faire de même. Je sais pas ce que tu fous là mais on s'est apparemment bien foutu de ta gueule. » Quel charmant garçon ! Cela dit, il était quand même prêt à lui offrir une place dans sa voiture s'il y avait vraiment nécessité. Maxence tourna les talons sans attendre la réaction de la jeune fille ; il était pressé de rentrer et de regagner la maison familiale. Il ne servait strictement à rien de planifier sa vengeance envers Clyde, du moins pour le moment. Il ne répondait pas à son téléphone et était sans doute entrain de complètement planer à l'autre bout de la ville.
Une voix grave et peu engageante vint déranger ces douces pensées. Maxence ne pouvait pas voir de qui elle venait mais il eut le réflexe salvateur de s'arrêter. Il tendit désespérément l'oreille. Sans doute est-ce un flic ou des petits jeunes en quête d'aventure.

« Où est Charlie, bordel ? IL EST OU JE TE DEMANDE ! »
« Mais je sais pas moi ! »
« C'est lui qui a ma thune, je peux te dire que t'as PLUTOT intérêt à lui faire rappliquer son gros cul tout de suite ! »


Ça sentait bien mauvais tout ça, je peux vous le dire moi ! Les règlements de comptes, très peu pour lui, et même si rien n'indiquait clairement une telle issue, notre jeune homme ne comptait pas attendre cette certitude. D'un coup d'un seul, Maxence fit marche arrière et se précipita sur la jeune fille. Il lui attrapa le bras et déclara d'une voix peu rassurante : « Je crois qu'il est VRAIMENT temps de se tirer là, SERIEUSEMENT ! » Et comme vous pouvez l'imaginer, la seule sortie possible pour nos deux jeunes protagonistes étaient cette atroce bicoque. Ca serait bien trop facile sinon.
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Maria-Ludmilla S. Belaïa

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MessageSujet: Re: Le téméraire du village (Maria)   Le téméraire du village (Maria) EmptyMer 8 Fév - 23:03

Le garçon que Maria avait face à elle n’était sans doute pas le mystérieux interlocuteur qu’elle attendait depuis des plombes, mais c’était tout de même mieux que rien: elle n’était pas toute seule dans cette galère, et pour tout avouer, elle se sentait un peu plus rassurée, même si nous étions d’accord, le nouvel arrivant n’avait rien d’un super héros en puissance. Froussarde, Maria? Pas du tout. D’ordinaire, Maria était intrépide. Limite tête brûlée. Une intrépidité qui frôlait l’inconscience. Pour autant, Maria n’avait pas souhaité s’enfoncer dans les entrailles de ce monstre de fer, seul Dieu savait ce qu’elle risquait d’y rencontrer. Tu parles. Le lieu était tellement…tellement…pittoresque en son genre, tellement glauque, et puait la poiscaille de surcroît, qu’il pouvait tout aussi bien de servir de haut lieu pour les trafics de drogues underground, trafics qui impliquaient la présence de personnes peu recommandables. Dont ce Clyde que Monsieur-nouveau-venu semblait rechercher activement. Placarder des affiches wanted dans toute la ville avec la tronche du fuyard aurait été sans aucun doute plus probant que de se risquer ici, mais Maria se garda bien d’en faire la remarque, elle en avait déjà -trop?- assez dit. Les orteils de la blonde pianotaient nerveusement sur le plancher de fer, et elle grimaça en distinguant des tâches sombres plutôt suspectes au sol. Elle soupira tout en levant les yeux au ciel. Elle était tellement remontée qu’elle avait besoin d’une clope. Encore. Elle en avait fumé une quantité industrielle en attendant son rendez-vous qui lui avait posé un lapin, mais elle en ressentait l’envie, une envie viscérale, vitale, mais pourvu que ce poison en barres l’empêche d’imploser.

D’autant plus que l’autre paumé ne semblait pas très content non plus. Super. La blonde était en merveilleuse compagnie, il n’y avait pas à dire. Et voilà que Monsieur-dernier-arrivant ouvrit la bouche. Pas pour lui parler, non, pour lui aboyer dessus. Exactement comme elle l’avait fait quelques secondes auparavant.« Remets tes chaussures. Je me tire et je pense que tu devrais en faire de même. Je sais pas ce que tu fous là mais on s'est apparemment bien foutu de ta gueule. » C’était ce qu’on appelle le retour du boomerang. Deux agressifs en puissance qui se côtoyaient, ça allait donner, vraiment! Maria leva les yeux au ciel. Parce qu’en plus, il se permettait de lui donner des ordres. Et de remuer le couteau allègrement dans la plaie. Cela dit, Maria se chaussa à nouveau. Non pas pour obéir à l’autre gus, mais parce qu’elle allait effectivement se tirer, n’ayant rien de plus à faire là. Elle n’allait pas y passer la nuit non plus. Il lui tardait de s’éloigner de l’odeur nauséabonde, elle n’en pouvait plus du relent de poisson pas frais qui flottait dans l’air. Non, vraiment, en décidant de venir ici, elle avait vraiment fait fort. « Où est Charlie, bordel ? IL EST OU JE TE DEMANDE ! » Où est Charlie. Mais ce n’était pas une bande dessinée où il fallait rechercher un personnage habillé d’un pull over rayé blanc et rouge qui s’appelait Charlie justement? Maria allait tout naturellement répondre dans ton c…, exactement le genre de réponse qu’appelait une telle question, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas une bonne idée. Si effectivement des petits branleurs de bas quartiers traînaient dans le coin, mieux valait ne pas s’attarder. « Mais je sais pas moi ! » Et Maria n’avait pas plus envie de savoir qu’eux. La demoiselle retint sa respiration, comme si le simple fait de respirer allait la faire repérer. Maria se permit un rictus sardonique. Ça servait à quoi de faire tout un cirque alors que ses talons allaient faire un boucan d’enfer? À rien, qu’on se le dise. Mais elle n’était pas d’humeur à expliciter ce léger détail à son camarade, déjà qu’il avait l’air surpris de la voir vadrouiller sans ses godasses. « C'est lui qui a ma thune, je peux te dire que t'as PLUTOT intérêt à lui faire rappliquer son gros cul tout de suite ! » Oui, bon, ben, euh, elle n’était pas là, vu? En réalité, elle n’était JAMAIS venue ici, on était bien d’accord. Elle n’avait vraiment pas envie de se retrouver mêlée à tout ça.

Alors, elle se bougea, enfin. Parce qu’elle n’avait pas envie d’être étripée par un junkie en colère, ou pire encore, elle n’osait même pas penser à ce qui pourrait lui arriver si elle restait dans le coin. Maria pesta entre ses dents. Si elle voulait de l’action, elle allait être servie. Une course poursuite dans Grimsby, ce n’était pas cool mais dramatique. En vrai, c’était toujours moins drôle qu’à la télé. Surtout quand c’était elle qui était poursuivie. En claudiquant, la jeune femme accéléra son allure, pour rattraper Monsieur-nouvel-arrivant qui avait déjà filé. Courage, fuyons! Néanmoins, le gus parut s’apercevoir qu’il avait oublié Maria en route, puisqu’il venait de l’attraper par le bras, faisant s’insurger la demoiselle qui n’appréciait vraiment pas qu’on la traîne comme un fardeau. « Je crois qu'il est VRAIMENT temps de se tirer là, SERIEUSEMENT ! » Non, sans rire? Se retint de lancer Maria, qui carburait au sarcasme même dans les situations les plus critiques. D’accord. Alors en fait, elle n’allait pas pouvoir fumer, c’est ça? Et en plus, il fallait qu’ils aillent là dedans? Il déconnait, non, dites-lui qu’il déconnait…Mais Monsieur-nouvel-arrivant ne semblait pas déconner. « Attends… » haleta-t-elle, l’adrénaline commençant à monter dans ses veines par vagues successives. « Tu ne penses quand même pas aller là dedans? C’est un putain de labyrinthe, on risque certes de les semer, mais de se paumer par la même occasion! Tu veux vraiment qu’on se planque là dedans en attendant qu’ils se barrent? » Elle tâchait vraiment de le suivre, autant que faire se peut. Bon, d’accord, elle n’avait sans doute pas le droit de moufter, faute d’avoir une meilleure idée. Mais elle le faisait quand même. Pour la forme. Et parce qu’il devait y avoir une autre solution. Une autre putain de solution. Genre…se jeter à la flotte si besoin est. Mais ça, c’était en cas de recours ultime, si vraiment il n’y avait pas d’autres issues. « Si on va là dedans, sérieusement, on est faits comme des rats! C’est pas si grand, ils auront vite fait de nous trouver. » Sur ce, Maria se déchaussa à nouveau. Pas moyen de marcher avec ces trucs là. Si elle devait galoper, autant qu’elle ne soit pas perchée sur des échasses. « Excuse moi, mais c’est vraiment nécessaire. Je ne pourrai pas courir avec ça» Une évidence. Mais elle avait eu le sentiment de devoir s’expliquer. Juste au cas où.
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