I'm back among mine .. [Pv Johannes]

.. and it doesn't have change on my mood.


Samedi après midi comme les autres, ou presque, sur le quai de la Marechal’s Station.
Arrêt définitif du train depuis 10 minutes, Coralee songea enfin à sortir de son wagon en traînant derrière elle sa petite valise et son vanity.
Comme vous l’imaginez bien, notre jolie blonde n’avait pas passé le début de son week end à fouler le sol de Cambridge university. Et en effet, elle n’avait eut d’autre projet que de rendre visite à son père. C’est d’ailleurs là qu’elle avait dégoté sa toute nouvelle carte de crédit, compte débloqué par son père, pour satisfaire ses caprices de jolie minette et manière pour son géniteur de lui loué le temps passé à ses côtés. Mais à vrai dire, la jeune femme n’en avait que faire de ce « cadeau » et ne pensait que très peu à ses nouvelles dépenses car elle s’abandonnait surtout à des rêveries solitaires ces temps ci.
C’est ainsi qu’elle traînait le pas, et alors que sa silhouette féline et élancée se découpait dans la douce lumière de fin de journée, les ombres furtives des passants s’empressaient de rejoindre leur foyer.
Elle, venait juste de le quitter.
Doux antagonisme n’est ce pas ? Mais elle trouvait tout de même un semblant de réconfort à se dire que sa seconde famille, à savoir sa chère confrérie, l’attendait et l’accueillerait sans doute avec chaleur. De toute manière Coralee n’était pas le genre de fille à s’apitoyer sur son sort et préférait avancer, droitement si possible. Et comme la solitude lui collait à la peau, comme une vieille amie qu’on chérierait un peu trop, elle la cajolerait dans sa peine le plus longtemps possible. Vérité donc. Elle était seule, depuis toute jeune même et récemment seule contre les collaborateurs, seule contre le temps, seule face au futur, seule dans son lit. Et pour et contre tout ça, elle était soudée avec elle-même.
Cela dit, je n’aimerais pas que vous pensiez que Coralee évolue dans dark land. Bien sûr je ne dirais pas que cette poupée Barbie à qui l’on aurait greffé un cerveau connaît le bonheur mais un dérivé et elle s’en contente, pour le moment, assez bien disons. Si l’on observe mieux même, on peut voir que son plaisir de détruire les gens autours d’elle n’a aucune limite et à quelques choses d’enivrant tout compte fait. Je vous vois venir avec votre moral et vos paroles jugées pacifiques, mais ne doutez pas de la cruauté de notre blonde venimeuse, même en temps de paix mes amis.
Je disais donc que la jeune femme flânait sur les quais de la gare, regard vide et démarche légèrement chaloupée avant de s’arrêter devant le distributeur des boissons fraîches et sucrées au possible, car mine de rien elle avait besoin de carburer pour continuer à tenir debout. Ceci explique cela, je vous avoue qu’il n’est pas étonnant que vous la trouviez dans les vapes car elle avait passé la soirée à veiller sur les albums photos de sa jeunesse. Parfum de nostalgie dans l’air ? Oui, je sais qu’il est un peu tard pour vous livrer cette information qui explique certainement tout sur le fait de sa nonchalance mais c’est toujours bon à savoir.
Tête basse, elle attendait impatiemment comme d’habitude, car évidement à cette heure ci, une petite queue de personne se suivait devant la fabuleuse machine. Avec ce regard naturellement froid qui lui était bien connu, elle observait le nombre des chewing-gums collés au sol. Quand elle pensait à où est ce que ses impôts, où du moins ceux de son père, passaient, pour payer des gens qui soit disant étaient charger de garder propres les gares, elle poussa un long soupire. Oh, non, croyez vous vraiment que Coralee était de ces personnes à remettre en question sa supériorité et à se dire simplement que c’était au commun des mortels de faire plus attention, vous vous trompiez. Ou peut être n’était t-elle pas d’humeur à réfléchir… bouh, sa pourrait la fatiguer.
Ce n’est alors que dans un geste de main gracieux pour dégager une mèche de cheveux blonde qu’elle releva la tête en scrutant le lointain… qui s’arrêtait à quelques mètres d’elle sur une personne peut être pas si inconnue à bien y regarder.

Quelques jours avaient passés depuis la rentrée scolaire, laquelle avait été mortellement ennuyeuse. Toutes ces réunions auxquelles il avait été contraint d’assister, entendre encore et encore parler de choses dont il se moquait totalement.. Comment? Oui, il était évident que Johannes Andersen avait changé. Assez, du moins, pour penser totalement différemment. Il était beaucoup moins avide de savoirs superflus qu’auparavant, et s’ennuyait beaucoup plus, aussi, comme si cette vie dans laquelle il avait toujours baigné avait finalement (enfin, dirais-je même), commencé à lasser ce jeune homme enfin devenu Lord. Oxford avait été son but ultime, et le voilà qui se trouvait à Cambridge, à quelques kilomètre de là. Il se serait bien gardé de l’imaginer, mais n’en était pas mécontent. N’allez pas penser qu’il était fatigué des confréries : loin de lui l’idée de penser le moindre mal des Luminaere. Ils étaient pour lui tout ce qu’il avait toujours espéré. C’était sans doute le reste, qui l’ennuyait, les cours aussi, peut-être. Pour la première fois de sa vie, sans doute, Johannes Andersen avait envie de s’amuser. Oh, grands dieux, déjà je vous sens choqué. Ne le soyez pas, il n’en était pas au stade où se mettre devant un jeu vidéo en vogue était la solution, et il était d’ailleurs toujours aussi novice dans ce domaine. Tout est relatif, n’est-ce pas? Le jeu, pour lui, avait été de séduire une personne aussi intraitable que Kitsuné Xanda, pour que cette dernière ne se lasse pas de lui aussi rapidement que d’un vulgaire problème de mathématiques. On pouvait dire que c’était réussi, d’ailleurs, et lui-même en avait été le premier étonné. A présent que c’était fait, disons qu’à nouveau, une certaine routine s’était installée dans sa vie. Il se contentait d’agir, et cela le fatiguait

Si il se trouvait à la gare de Cambridge, c’était justement parce qu’il attendait sa petite amie. Pardon, sa fiancée, dont le train venait d’être annoncé avec une heure de retard… Un air profondément agacé était apparu sur le visage aux traits un peu plus prononcés du jeune homme, alors qu’il glissait les mains dans les poches de son coûteux pantalon de velours et qu’il s’éloignait du panneau d’horaires de la gare. Il songea un instant à retourner à Trinité, mais se ravisa. Autant attendre sur place et trouver un moyen de s’occuper. Il se dirigea vers les guichets de la gare, derrière lesquels plusieurs personnes patientaient, avec l’intention à peine dissimulée de demander une explication quand à ce retard. Kitsuné ne serait sans doute pas particulièrement ravie d’avoir à rester bloquée dans le train séparant Londres de Cambridge, et Johannes détestait que la fille chérie du doyen soit d’humeur exécrable.

Contre mauvaise fortune bon cœur, il décida d’attendre son tour dans la file d’attente, attrapant l’édition de poche du traité sur la méthode d’Archimède. Mais alors qu’il relevait la tête, passant une main dans ses cheveux, certes plus courts, mais toujours aussi fluides, son regard croisa celui d’une blonde qui ne lui était bien entendu pas inconnue.
Certaines choses ne changeaient jamais : Johannes, malgré le changement manifeste de son caractère, avait toujours sur lui un livre que d’autres auraient pu qualifier de barbant. Coralee Moore, quand à elle, avait cet air assuré qu’il lui avait toujours connue, malgré les traits peut-être plus fatigués de son noble visage. Après quelques secondes durant lesquelles il la dévisageant sans la gêne manifeste qu’il aurait eue à peine un an plus tôt, un très léger sourire apparu sur le visage du brun.

[Arf le nouveau Johannes quoi! ]

En effet, le guichet se tenait à quelques mètres du distributeur et une file tout aussi longue, sinon plus, de personnes attendait à priori fortement excédée. Parmi eux, un jeune homme, brun, grand et dont le regard bleu lui parla immédiatement. Johannes Andersen, sur le quai de gare, attendant on ne sait qui, tenait fermement de façon évidente un livre relatant certainement une quelconques méthodes arithmétique. A cet instant la jeune femme était prête à parier que ce tout nouveau Lord n’avait en rien évolué, hormis sa coupe de cheveux légèrement plus courte. Mais dès lors où elle croisa son regard, elle sut qu’elle se trompait totalement. Il avait prit de l’assurance, bizarrement, et il se permit même de la dévisager ce qu’elle n’apprécia pas vraiment pour tout dire. Elle remarqua également son léger sourire, témoin d’un bonjour muet ?
Déstabilisée par un changement aussi évident, Coralee détourna le regard et, puisqu’il était de son tour d’introduire les pièces de monnaies afin de choisir son produit, elle ne s’en priva pas. Evidement, elle n’eut pas plus d’une demi-minute pour trouver la façon dont elle aborderait finalement Andersen. Mais il ne lui en fallut pas plus.
Récupérant sa boisson d’un geste vif, elle se dégagea de devant la machine et se dirigea vers le jeune homme d’une démarche légèrement chaloupée.
Cela faisait bien 6 à 7 mois que la jeune femme ne l’avait pas revus et plus elle s’approchait, plus elle remarquait à quel point l’université l’avait endurcit, du moins à en croire son attitude remarquablement détendu alors qu’elle avançait encore.
Elle, n’avait pas véritablement changé, bien que sa manière d’aimer et réciproquement d’interpréter l’amour était radicalement inverse depuis l’hospitalisation de son père. En effet, la jeune femme s’était soudainement prise d’affection pour son géniteur, ce qui, selon moi, reste louche si l’on connaît ses intentions toujours par nécessités. Mais peut être que ce petit passage dans les hautes sphères du globe l’aurait bouleversée au point de calmer ses ardeurs de petite bourge luxueuse et prétentieuse et lui donner un minimum de reconnaissance à autrui ? Rien n’est moins sûr. Mais quand à la possibilité que l’attention portée à son père soit de l’amour sincère et en déduire alors que Coralee se serait attendrit ceci est proprement impensable… dans le passé car, je vous confesse que la jeune femme, à défaut d’être renfermée et froide de surcroît, serait pratiquement prête à offrir son amour à quelques rares privilégiés. En attendant, vous pouvez toujours espérez... Mais il est vrai que l’Amour a prit une signification dans les pages de son dictionnaire.
Autrement, je dirais que Coralee est devenue encore plus belle qu’au paravent, si cela reste possible bien sûr. Mais bien qu’apparemment son caractère ait évolué face à une minorité, pour l’autre majorité Coralee reste la belle plante sèche et cassante, telle la parfaite rose épineuse voyez vous. Oui, ne vous imaginez pas que la jeune femme ait changé du tout au tout, elle garde bien heureusement ses traits de caractère principal. Pour votre plus grand malheur…
Traînant donc toujours sa valise derrière elle, elle s’arrêta enfin devant le jeune homme et lui adressa un sourire inhumainement flippant avant d’énoncer d’un ton ironique :

- Une allure plus décontractée, une nouvelle coupe de cheveux, tu te surpasses en changements diverses on dirait Andersen. Mais qu’est ce qui n’aurait pas encore changer depuis tout ce temps…

Son index décrivit un cercle au sommet de la canette qu’elle tenait alors en main. Il était évident pour Coralee que Johannes avait changé, mais ce qu'elle ne savait pas, et au fond d'elle même, redoutait, c'est bien de connaître la cause de ce changement. En effet, Moore n'avait en aucun cas ouïe de la relation qu'entretenait Johannes avec, disons le franchement, la pire des furies que Cambridge University est portée, après son père -enfin si vous voulez mon avis, cette brunette impitoyable ne faisait que calquer son géniteur, comme tout a chacun -ou presque. Mais il faut bien reconnaître que Katsuné avait un certains courage pour arpenter la voix des Xanda. Aussi Coralee reconnaissait plus ou moins sa valeur, sans l'aduler ni lui porter plus d'intérêt que ça. Cependant, je pense que se sera une toute autre histoire lorsque la jeune femme apprendra la vérité sur la nature de sa relation avec ce qui avait jusqu'à présent été son jouet. Car oui, il était indéniable que Johannes n'eût pas été, du moins dans le passé, une sorte de jouet fétiche et facile d'utilisation. Car, même si elle prétendait le contraire, Coralee nourrissait une semi-attirance pour le plus doué et le plus -anciennement?- vulnérable des garçons de sa promo. Pour preuve, la fameuse soirée de la remise des diplômes car n'oublions pas qu'elle aurait put tout aussi bien refuser le pari lancé par ce malin de Jeckyll.
Reste à savoir maintenant, comment l'apprendrait elle ? Sachant qu'un seule résultat en déboucherait, la Guerre avec un grand G. Mais il ne sera pas facile de poignarder la digne fille du doyen, car avec son père, elle avait tout les moyens de dissuader quiconque de la défier. Mais Coralee n'était certes pas quiconque et de plus elle se souvenait parfaitement d'avoir promit : "Je ne compte pas te laisser filer aussi facilement crois moi. ... Je m'accroche, quelques soit ton choix." Aussi, c'était bien connut, les Moore ne renonçaient jamais à la difficulté. Trois bonnes raisons donc de s'obstiner, pour la plus grande satisfaction -ou le plus grand désarroi- de Johannes le centre de toutes les convoitises. Son regard bleu vert pétilla alors comme jamais encore il n'avait pétiller.

Il semblait à Johannes que ça faisait un million d’années qu’il n’avait pas vu Coralee Moore. Très possible, en effet d’un point de vue métaphysique… Après tout, tellement de choses s’étaient déroulées depuis la fin de leur année de terminale… Non qu’il veuille se souvenir de cette période cuisante de son existence. Sans doute Coralee était loin d’avoir envie de le saluer, puisqu’elle venait de détourner les yeux.
Soit : rien ne les obligeait après tout à communiquer, il y avait bien un an qu’ils ne s’étaient pas vus, et le souvenir de leur dernière rencontre était bien assez clair dans l’esprit du jeune lord pour qu’il ai au moins la pudeur de ne pas insister.
Il détourna donc à son tour le regard, le posant sur un présentoir ventant les mérites des services ferroviers Anglais. Superbes, les mérites, on avait jamais vu moins ponctuels…
Là n’était d’ailleurs pas la question… Son esprit était assez confus, il fallait l’avouer, un peu comme autrefois. Ne dites surtout pas que retrouver des personnes accrochées à un passé plus qu’obscur rendait tout aussi stupide qu’on pouvait l’être à l’époque? Non, impossible, il fallait qu’il se reprenne.

Déjà, elle se trouvait debout devant lui, ne paraissant pas se soucier le moins du monde des individus présents devant et derrière lui dans la file d’attente qui ne paraissait pas être pressée. Un sourire des plus… Glacials, dirons nous, introduisit une phrase qui n’en était pas moins cynique. Coralee Moore le retour. Johannes n’aurait su dire avec exactitude ce qu’il ressentait à ce moment, mais il fallait toujours dire que sa manière de voir les choses, et surtout de les ressentir, était la plupart du temps beaucoup plus ambiguë que celle de la plupart des être terrestres. Était-il content de voir cette fille qui après tout avait été on ne pouvait plus présente durant son année de terminale? Était-il intimidé devant ce visage fier et déterminé? Peut-être gêné, à l’idée de la revoir dans un lieu tellement inattendu, dans lequel il était présent pour attendre une toute autre personne?

Tout ce que l’on pouvait dire, c’était qu’il était loin d’être indifférent à la présence presque agressive de la blonde au visage noble. Pourtant, après les quelques mots qu’elle lâcha en guise de salutation, il retrouva la morgue qui l’avait habituée durant ces derniers mois. Cette espèce d’attitude ne trahissant pas une seule seconde le moindre manque de confiance en soi. Comme si le petit Johannes qu’il était auparavant s’était caché derrière ce double qui l’avait hanté durant près de deux ans. Souvenez vous, lorsqu’il avait ces pertes de mémoires et qu’il ne savait plus vraiment ce qu’il avait fait à son réveil?

Ainsi, loin du « Oh, mais Coralee, le monde est si petit, n’est-il pas vrai? » bredouillant qu’aurait sortit son « lui » parallèle, son visage se fendit à nouveau d’un sourire qui n’avait rien d’innocent, alors qu’il répondait d’une voix assurée :

« Coralee Moore… J‘avais bien entendu dire que tu étais entrée à Cambridge l’année passée, mais ne t’y ayant pas croisé, j’avais pensé à une rumeur… » Il remarqua alors la valise qu’elle tenait derrière elle. « Mais peut-être en était-ce bien une… »

(La ponctualité n’est plus mon fort, mais la médiocrité oui, excuse moi…)

Depuis quand Johannes faisait cas des rumeurs ?

Hélas ou Bienheureusement ce dernier avait évolué au point de dérouter Coralee elle-même. Car il était certes déconcertant de voir ainsi l’ex petit Géni limite Cas-sos flirter avec le vocabulaire lambda du fade étudiant. Mais il faut admettre que cet apparent nouveau changement y était pour beaucoup dans l’amélioration d’un possible côté viril, autrefois inexistant, que percevait dès lors la jeune femme. Une sorte d’assurance aigue mêlée d’une facilité accrue à sourire à son prochain. Un tout nouveau Johannes en somme… Mais, comme chacun sait, tout va de paire, et il est vrai que Coralee avait elle même changé.
Portant un jean évasé déchiqueté par on ne sait quel fauve et une paire d’espadrilles foncées, la jeune femme était loin du total look Lady qu’on lui connaissait autrefois. Elle tenait également serrée, de façon négligée, dans une main sa valise et de l’autre son sac matelassé. Mais malgré cette apparence posée, rien ne différait dans les traits froids et fermes de son visage. Il émanait toujours autant de sa petite personne ce charisme de sénateur et cette impression admirable d’inaccessibilité. Si vous voulez du net, elle était toujours aussi mystérieusement désirable et rabaissante. D’ailleurs, sa critique n’égalait que la beauté froide de son regard de cobra -envoûtement garantie. Mais le changement de l’année était très certainement percevable au niveau de l’attention qu’elle accordait à ses proches. De façon radicale, elle s’était mise à se préoccuper des gens qui faisait partie intégrante de sa vie. Voyez là, du mal forcement… Qu’est ce qu’une associable, dont l’égo surdimensionné étouffait, pouvait bien apporter comme conseils bénéfiques ? Non, vous dis je, le maléfique était une chose qu’elle savait transmettre mais pas l’inverse. Vous imaginez donc, que notre jolie poupée blonde allait encore user de son sens de la répartie, de son intellec’ et de sa capacité innée à comprendre la réaction humaine pour vous aider, vous faire bouger alors, vous, pauvres corbeaux séduits par ce renard hypocrite –ou pas, qui sait.

Coralee éleva la voix à son tour, ponctuées de ces notes mélodieuses que l’on disait sucrées. Quelque chose de charmant à bien écouter..

- Peut être bien en effet… Je m’interroge également. Qu’est ce qui amènerait Johannes Andersen à attendre impatiemment au guichet d’une gare ?

C’était certes une autre interrogation pour la jeune fille qui attendait alors paisiblement sa réponse. Paisiblement peut être pas l’exactitude tout compte fait. Vicieuse comme elle l’est, vous imaginez bien qu’elle ajouta une de ces subtilités écoeurantes sans tarder.

- Mais que d’heureuses coïncidences nous réunissent une fois de plus est tout aussi sujet à l’interrogation…

Aussitôt eut elle finit d’énoncer sa phrase qu’une personne, qui attendait à la suite de Johannes proclama sur un ton agacé.

- Vous allez avancer oui ! C’est à vous !

C’était un monsieur d’un certains âge dont le col de la chemise était froissé. Il portait un petit veston qui rappelait l’ancien temps, et sa moustache qui décorait parfaitement son visage était grisée. Ses mocassins portaient des trous apparents, mais néanmoins ils étaient parfaitement cirés, le noir luisait alors. Un drôle de personnage, ne s’étonna pas Mlle Moore qui en avait vu passer bien d’autre.
Ce farfelu avait de quoi maugréer alors, un trou d’un peu plus d’un mètre séparait le guichet et Andersen, tandis que derrière la fenêtre en transparent le fonctionnaire activait les bras énergiquement. Une dame un peu trop en chair en profita d’ailleurs pour doublé la file et demander ses informations.
On le sait tous, Coralee est dès plus troublante oui…

[Je peux en dire autant :S.. Au passage, j’adoore ton nouveau Kit]


Soyons sincères, si la dite scène avait eue lieu un an plus tôt, Andersen n'aurait sans doute pas agit autrement qu'en témoignant, avec plus ou moins d’effusion, son bonheur de retrouver Coralee. Après les vacances d’été qui avaient suivies leur fin d’études secondaires, le jeune homme avait en effet été absorbé par de nombreux questionnements que l’on aurait pu qualifier d’existentiels, et en était parvenu à la conclusion suivante : Coralee avait été, avec Eliott Jeckyll, la seule amie qu’il s’était faite à Harper. Ça n’était pas chose négligeable, puisque avant son entrée dans l’un des pensionnats les plus selects de Grande-Bretagne, Johannes n’avait jamais pu qualifier d’amis que des objets purement matériels, tels que son journal, ses livres, et surtout son cher Piano, tout le reste de son univers d’antan étant alors fondé sur une certaine conspiration voulant que les humains de son entourage, le considéraient, au choix, comme un ennemi, un vantard, ou un moins que rien (et parfois tout à la fois).
D’un autre coté, il n’avait jamais été aussi proche physiquement de Coralee que durant ce fameux soir de juin, et, contrairement à la majorité des étudiants masculins d’Harper, n’avait jamais eu le moindre fantasme concernant la jeune femme, et ce, malgré le fait qu’elle soit dotée d’avantages physiques on ne pouvait plus nombreux. Non, car il était alors aveuglé par l’amour qu’il avait pour Cicely, et ne se serait jamais imaginé trahir son amour (bien qu’à sens unique).

Aujourd’hui, le Johannes impatient qui attendait son tour au service des renseignements de la gare de Cambridge, ne pensait, au fond, pas tout à fait différemment qu’autrefois. La loyauté était une chose primordiale qu’on lui avait apprise dès son plus jeune age, et qui n’était pas loin d’être au quotidien répétée dans les dogmes des Xanda Luminaere. C’est pourquoi revoir Coralee Moore n’était pas exactement une bonne chose : il comprit, inconsciemment que la jeune femme allait bouleverser tout le stable présent qu’il s’était battit : qu’allait penser Kitsuné en voyant cette jolie femme au visage fière et aux cheveux tintés de mille reflets dorés? Pas que du bien, sans doute, et Johannes, habitué depuis le temps à faire instinctivement tout ce qu’il croyait juste pour éviter un conflit avec sa fiancée, laquelle se savait être particulièrement vénéneuse lorsque quelque chose ne lui plaisait pas, songea… Qu’il aviserait, le moment venu. La réponse qu’attendait Coralee tarda à venir : il fallait avouer que quoi qu’il réponde mènerait sans doute à une explication en règles, car la jeune femme qu’il connaissait autrefois n’était pas du genre à se contenter d’une réponse évasive.

« Je… »

Heureusement pour lui, il fut coupé par la voix stridente d’un client mécontent : tout à sa surprise de revoir Coralee, il avait totalement oublié où il était. Beaucoup trop reconnaissant à l’homme de le couper de cette situation, il s’abstint de tout commentaire, malgré les grommellements que l’autre commençait à produire.

Visiblement, l’influence qu’avait autrefois Coralee sur lui n’avait pas tout à fait perdu du terrain : depuis quand avait-on vu « le nouvel Andersen » se laisser insulter par un vulgaire individu? Agacé par cela , et encore plus lorsqu il vit que son tour avait été prit par une femme qui sans doute avait reçu une éducation des plus populaires, pour agir ainsi, il préféra trouver une raison de s’éloigner du guichet; se fichant à présent des raisons pour lesquelles le train de sa « dulcinée » avait du retard. Il glissa à Coralee, tout en attrapant la valise qu’elle tenait à la main :

« As-tu assez de temps pour me laisser t’offrir quelque chose à boire, Coralee? »

Peut-être Johannes voulait-il connaître les raisons de la présence de la jeune femme en ces lieux. Peut-être voulait-il aussi lui montrer plus ou moins inconsciemment qu’il avait changé, ou tout simplement, passer quelques minutes avec celle qu’il croyait quitter Cambridge.
Beau changement en effet que troquer le Johannes si délicieusement innocent d’autrefois en un individu menteur, assuré et prétentieux qui aurait tout du banal anglais de bonne famille, si ça n’était un vocabulaire un peu plus soutenu… Mais enfin était-ce de sa faute si l’influence de sa confrérie alliée à celle de sa petite amie avaient tenté d’éteindre tout ce qui faisait autrefois de lui un être si adorablement excentrique?

« Je… » fut tout ce dont Johannes fut capable d’articuler en guise de réponse à sa question alors que le client suivant venait à lui couper la parole et casser ainsi notre jeune ami en plein dans son élan. Misère de misère. Il y a peu de chance alors que Coralee ne sache ce que faisait Andersen à cette heure ci au guichet de la Marechal’s station. Une information, comme une autre certes, mais qui pouvait lui en apprendre tellement sur le nouveau personnage qu’était Johannes. Et dès lors, bien que profondément agacée par l’intrus qui avait porter atteinte à leur conversation, elle ne se permit pas de faire de réflexions, car, peut être sa remarque était elle justifiée à bien y réfléchir. D’ailleurs elle resta fidèle à elle-même, presque indifférente à l’importun, ne lui adressant même pas un regard, sinon un bref et froid « Excusez nous… », et ça, malgré l’envie prenante d’ajouter le qualificatif « Papi » à ses excuses, prenant le soin au passage de froisser l’individu et de s’embarquer dans une injurieuse conversation à n’en plus finir ; Ce qu’elle ne souhaitait pas, cela va s’en dire. Se taire alors sur ses pensées était parfois une bonne solution pour se tirer d’affaires houleuses, finalement…
Ne portant déjà plus grand cas du sexagénaire gâteux qui reprenait la file devant Johannes qui venait de se pousser, et de remarquer également qu’il s’était fait doublée préalablement par une femme dodue et impolie de surcroît, Coralee s’attarda elle, sur l’expulsion par les services de l’ordre du misérable clochard qui créchait depuis vingt minutes, tout au plus, sur un banc public. C’était là un bel exemple de misère, mais ce n’était que le cadet des soucis de notre jolie blonde. Egoïste et d’esprit supérieur, elle n’avait pas la bassesse de faire du sentimental, aussi cruel cela puisse paraître. Aussi afficha telle une moue bienveillante à la vue de cet individu sale qui quittait de force la gare.
Lorsque l’on y regardait de plus prêt, on pouvait constater que Coralee était un être assez abject, doté d’une moral contraire à la normal et d’une estime controversée de tout autre chose que sa propre personne. Elle semblait, mise à part, toute faite de cristal, ce côté fragile et cassant, cette transparente et ces milliers de reflets, ce contenant, cette dureté et cette éternelle brillance. Vous saisissez, notre Moore nationale était finalement loin de l’apparence de fer qu’elle voulait se donner. Cela se remarquait par deux choses essentielles. L’une par son passé douloureux, voir dramatique, l’autre par son insociabilité accrue et cette façon presque naturelle d’avilir autrui. Et, c’est bien parce que nous pensons toujours que ce genre de filles sont des pestes, qu’on ne voit en réalité pas le vrai sens de leur nature même. Une nature morte en soit. Ecrasées par la douleur, elles n’avancent et ne croient n’être bien qu’en affirmant clairement leur supériorité et leur cruauté. C’est en sorte, aveuglement, une vengeance contre leur mâle. Mais tous cela, bien que fort passionnant (ou presque), n’a de réel rapport avec la situation que Coralee appréciait le fait que le mendiant ai été éconduit hors de ces lieux. Autrement, nous nous arrêterons ici pour des raisons de temps -ou pas que- car je souhaiterais revenir sur le point important de cet instant : Johannes Andersen…. La jeune femme reposa alors ses yeux brillant d’un bleu pâle glaçant sur le jeune homme qui devait lui aussi admirer la scène de police précédemment, ayant abandonné auparavant l’idée même de quérir des informations au guichet, et formulait à présent une question d’un courtois et d’une singularité qu’elle ne lui (re)connaissait pas. Elle fut d’ailleurs agréable surpris par sa demande, et n’hésita guère à accepter. D’ailleurs avait il lui aussi deviner sa réponse, puisqu’il s’empressa de prendre sa valise. Tout ça c’était passé assez vite, et l’ensemble remémoré trouva, de manière frappante, un charme à ce nouveau Johannes, instigateur et gentleman. Ce n’était pas déplaisant, mais pas affriolant non plus.
D’une voix qui se voulu neutre, mais qui dégagé une sensualité rare, Coralee répondit :

- Le temps je l’ai, l’envie, cela reste à voir mais j’accepte, oui.

Elle lui adressa un de ses plus beaux sourires, qui ferait rougir n’importe quelles personnes… ou pâlir.
Déjà, elle se dirigeait vers la sortie en compagnie d'Andersen...

Malgré l’avis de certaines personnes, il était difficile de ne pas reconnaître qu’il y avait chez l’homme plusieurs formes d’intelligences. C’était ainsi que l’on pouvait catégoriser les gens comme scientifiques, littéraires, ou manuels, mais surtout, au-delà des dons purement empiriques, il y avait aussi des capacités naturelles que certains maniaient à merveille, et d’autres, non. Voilà pourquoi personne ne pourrait renier le fait que Johannes était particulièrement doué dans tout ce qui était scolaire, voire même, pourquoi pas, artistique, compte tenu de l’agilité qu’avaient ses doigts sur le clavier d’un piano, mais qu’on pourrait le qualifier de totalement néophyte, dans tout ce qui concernait les relations sociales. Johannes Andersen était un attardé de la vie en communauté, une bille en communication, et surtout, un individu à la recherche de son identité. Ce qui faisait que certaines personnes voyaient en cela une véritable aubaine de se retrouver avec un petit lord malléable comme de la pâte à pain, et voilà pourquoi le jeune homme, qui s’était senti flatté d’attirer l’attention d’une personne telle que Kitsuné Xanda, se fichait qu’elle soit cruelle, froide et manipulatrice, puisqu’elle l’aimait, lui. Et qu’importaient alors les quelques changements qu’elle avait exigée quand à sa manière de se vêtir, et les remarques qu’elle faisait sans cesse sur son caractère qu’elle trouvait trop conciliant?

Mais enfin cessons de penser aux actes passés pour nous reporter sur le présent, qui lui, est bien là. La valise de Coralee dans la main, il ne fut pas mécontent de quitter la file d’attente. Ambiguë comme toujours la réponse de Coralee ne manqua pas de le… Troubler. Reposant son regard d’un bleu ciel sur la jeune femme, il fut d’autant plus désarmé en voyant un sourire éclairer son visage. Il avait oublié à quel point il était difficile de comprendre la jeune femme, qui agissait toujours de manière des plus énigmatiques. Le visage des plus impassibles, il détourna pourtant le regard, portant les yeux sur l’immense horloge de la gare, annonçant que le train de Kitsuné arriverait dans trois quart d’heures environ.
Enfin, ils foulèrent l’entrée de la gare, et se rendirent en silence dans un café pittoresque qui se trouvait de l’autre coté de la rue. Un individu observant la scène aurait sans doute pensé la situation beaucoup plus agréable qu’elle ne l’était en réalité : Voir un jeune homme à l’allure et aux manières distinguées sortir de la gare en portant la valise d’une blonde élancée aux allures de bohème pouvait en effet prêter à confusion. La réalité était toute autre, et Johannes, alors qu’il poussait la porte du « Café plaisance » de Cambridge se posait une foultitude de questions.

Ils prirent place sur une table près de la fenêtre, et Johannes prit enfin la parole :

« Je ne pense pas être le seul à avoir changé… Pourquoi quittes-tu Cambridge? » Et alors qu’il allait poursuivre par une nouvelle question, voilà qu’un homme muni d’un panier de roses vint à leur table. Il est vrai que le café n’avait rien des traditionnels endroits que l’on trouvait près des gares. Au contraire, il était décoré avec une élégance un peu kitsch rappelant à la fois l’intérieur d’un moulin hollandais et celui d’une pizzeria traditionnelle.

« Buongiorno, Mademoiselle et Monsieur, permettez moi de vous dire que vous êtes si merveilloso que je me devais de vous le dire. Uno rosa pour la Demoiselle? »

Pris au dépourvu, on ne put pas dire exactement que Johannes parvint à contrôler le rouge qui lui monta aux joues. Sans raisons, pourtant, n’est-ce pas? D’autant plus que la déontologie du parfait gentleman était mise à mal : refuser d’offrir une fleur à Coralee serait inconvenant, mais le faire, alors qu’il n’étaient rien d’autre que… De vieilles connaissances, et surtout qu’il était à présent fiancé, relèverait de la tromperie…

« Je suis désolé, mais… Nous… Nous ne sommes pas ensemble »

[Oh, Mille Excuses.]

On ne put pas dire que le café où l’emmena Johannes fut à son goût, mais Coralee trouva peu d’importance à le lui faire remarquer, étant donné l’imprévu de la situation, et, s’asseyant enfin près d’une fenêtre, elle n’osa que très furtivement ouvrir cette dernière. En effet, l’odeur de bistro l’insupportait tout de même un peu trop...

Commandant bien vite un thé, telle l’anglaise typique qu’elle n’était pas, ou presque, elle sortie ensuite de son sac un épais pull de cachemire, et ne tarda pas à s’emmitoufler dans celui-ci. La cause, était qu’une pluie fine se mit à tomber après leur entrée noyant le paysage sous un rideau liquide, qui se présentait alors comme le dessin des évènements à venir.
Venez…


Alors que, les cheveux dorés de notre jeune anglaise tombaient en cascade sur ses épaules étiques, lui donnant ce charme probable des nymphes grecques, il ne fut pas donné d’y trouver ce même charme dans le regard dira t-on comme affûté qu’elle posait sur chaque chose qui l’entourait alors. Chaque chose, chaque homme, sentaient en lui cette lame qui le transperçait sans ménagement, l’épuisait, le tourmentait encore et le saignait de nouveau. Toutes, sauf une. Johannes Andersen. Son regard en effet ne lisait pas plus en lui que Stewarts n’aimerai un jour follement Bret Ginsberg. Il se stoppait net, comme arrêté par une barrière translucide, et ne trouvait son chemin qu’après avoir revêtue un voile de soie. Douceur et caresse, comme dans l’incapacité de détruire cet homme ci.
C’est pourquoi tant de questions s’heurtaient à notre jeune blonde sur le nouveau personnage d’Andersen.
Les rôles avaient ils donc bien changé ?
Qu’était il advenu du timide Lord sur qui Coralee avait eut autrefois l’ascendant ?
Aïe. Que de torpeurs et de craintes dans la confusion de son seul être.


« Je ne pense pas être le seul à avoir changé… Pourquoi quittes-tu Cambridge? »

La voix fut étrangement décontractée, comme elle se l’était imaginée alors. Mais ce ne fut qu’au moment de répondre, que tout vola en éclat, du moins ses doutes jusqu’alors spéculés…

« - Buongiorno, Mademoiselle et Monsieur, permettez moi de vous dire que vous êtes si merveilloso que je me devais de vous le dire. Uno rosa pour la Demoiselle?

- Je suis désolé, mais… Nous… Nous ne sommes pas ensemble »

Tout ce passa très vite. A peine plus de temps que pour écrire cette phrase, et pendant toute la breveté de l’échange entre ce nouvel arrivant dont l’accent suggérait l’italiano de souche et Johannes le fin anglais de base, Coralee avait retrouvé cette lueur carnassière qui dévorait dès lors l’ancien roc qu’avait été Andersen l’espace d’une minute. Plus encore lorsque notre jeune Lord s’était empourpré. Elle se suffisait de peu pour arriver à la conclusion –évidente-, et, aussi hâtive fut celle-ci, elle se plaisait à se dire qu’elle n’avait pas perdu la partie et qu’Andersen nourrissait toujours cette gêne en sa présence sur des sujets délicats…

- Et bien… Coralee chercha dans son sac, pour enfin en tirer un papier rectangulaire et impeccable qu’elle déposa dans la poche de la veste de l’italien. Offrez votre panier à ce charmant inconnu que voici. Elle désigna Johannes, auquel elle adressa un sourire reflétant presque ce jeu du chat et de la souris… Passe le bonjour à ta nouvelle muse.


Oui, la fleur qu’était Coralee se froissait facilement, mais ce petit virtuose de la musique qu’elle retrouvait enfin, impuissant, ou presque, lui procurait plus de plaisir qu’elle s’en trouva revigorée. Elle avait toujours eut l’avantage et sans plus tarder, comme pour ne pas risquer de faillir à nouveau, elle entraîna derrière elle sa valise et s’apprêtait à quitter le café, sans faillir à sa tradition qui était de déposer un baiser sur la joue de son petit toys favori… non ce n’est pas un baiser qu’elle déposa cette fois ci, mais bien un panier de roses rouges qui atterrir sur les genoux d’Andersen -qu’elle venait préalablement d’arracher furtivement des mains de l’italien. L’action dura 6 secondes, suffisant du moins à Andersen pour l’arrêter d’une phrase ou d’un geste… Trop tard. Elle s’éloignait déjà, ses courbes distrayant le paquet d’ingrats de cette salle.

Elle était ambigu comme toujours……

Rien qu’un dernier regard, pour cette fois, mystérieux et provoquant…

- Oh, et pour infos, je ne quitte pas Cambridge…

Ce qui laissait supposer qu’elle s’y installait enfin.
Elle se détourna de nouveau dans un mouvement de hanche gracieux, envoûtement après envoûtement, ses pas devinrent lointain…